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2025-01-06 - Lu (20.00) | Paris_Philharmonie | Intercontemporain_ensemble | Boulez (Mémoriale, Messagesquisse, Sonatine), Bray (ST*) - …+++
2024-12-15 - Di (15.00) | Abesses_Théâtre | Multilatérale_ensemble | Posadas (Ianus), Sciarrino (Venere ), Combier (Cordelia des Nuées, Strands*) - …+++
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SYNTHÈSE BIOGRAPHIQUE | STYLE MUSICAL |
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Olivier Greif [1950, France (Paris) - 2000, France (Paris), décédé à 50 ans] (prononcer «grèfe») est issu de parents Juifs nés en Pologne (son père, un survivant d'un an à Auschwitz enfermé dans le silence émigre en France et devient neuro-psychiatre, et cette déportation, connue à l'adolescence, a engendré une blessure indélébile chez le jeune Olivier et ses frères) ; il suit le cursus classique du compositeur en France (Conservatoire national de Paris), avec Tony Aubin pour la composition (jusqu'en 1967), avec Marius Constant pour l'orchestration (1972-1973), mais de façon très précoce (diplômé à 17 ans) ; mais son apprentissage initiatique est marqué par 4 singularités : il revendique sa filiation génétique Polonaise (un peu à la manière de Frédéric Chopin, même s'il n'a pas vécu là-bas), il étudie aussi la composition avec Luciano Berio à la Juilliard School de New York et devient son assistant à l'Opéra de Santa Fe (1968-1970), il se tourne subitement vers l'Hindouisme (1978-1998), séduit par Sri Chinmoy, et se détourne de la composition pendant plus de 10 ans (1981-1993), l'échec de son opéra de chambre "Nô" ayant servi de déclencheur, au profit d'une quête spirituelle pendant laquelle il change même de prénom (pour Haridas, serviteur de Dieu en sanscrit), et enfin il trouve sa vraie personnalité rassérénée (au détriment de son ambition carriériste précédente, impliquant d'être d'abord un concertiste international) ; malgré sa mort prématurée (d'un hypothétique arrêt cardiaque invasif, dans le cadre de polypathologies) et sa courte période créatrice reconnue, le personnage, de petit taille, laisse un souvenir prégnant (sympathique, gourmand, aux yeux perçants, et par certains côtés enfantin, idéaliste, hésitant, sentimental, caustique), de battant (grand travailleur surmené), d'observateur disponible de tout ce qui l'entoure, voire engagé dans les combats d'idées, le tout associé à de multiples conflits-tensions intérieurs sans solution (y compris religieux, initiatiques ou sociétaux, ou encore à la fois fascination pour la mort et goût de la vie) ; pour l'anecdote (emblématique), son nom est à double signification comme sa musique, en Français, comme un greffon, en Allemand (de l'impératif du verbe greiffen) comme une injonction à attraper, à saisir, à emprunter (des séquences musicales d'autres compositeurs) ; à savoir : finalement il a été excommunié par le grand maître de la secte, après se résurgence créatrice des 8 dernières années. Site Internet : www.oliviergreif.com... Première œuvre significative : "Die Ilse - Paradisiac Memories" (1972, pour voix de femme, flûte, clarinette, piano et percussion). Instrument pratiqué : piano (concertiste). | Progressiste-Synthétique (tendance expressionniste). Olivier Greif est un compositeur à découvrir, disparu trop tôt : il ne se distingue nullement par son côté novateur dans le langage, mais sa musique intense, pessimiste et mystique, est puissante et immédiate, émotionnelle et poignante : elle est marquée par un expressionnisme fulgurant, en droite ligne de Dimitri Chostakovitch, Scriabine, Mahler, Witold Lutoslawski et Alfred Schnittke (tout en restant personnelle), par la construction et la clarté bien Française (de l'époque Baroque ou Médiévale, pas du 20ème siècle), par l'usage fréquent des ostinatos (insistances répétées, supplications invoquant la souffrance), par l'expressivité sans épanchement (héritage Polonais, non Slave), mais avec risque de sur-dramatisation par ses interprétes, et par la réappropriation hétéroclite soit par les nombreuses citations variées (Benjamin Britten, Pop-Music, musiques ethniques), soit par les emprunts mélodiques (vieilles chansons, comptines, Jan Pieterszoon Sweelinck, William Purcell), soit par les références-réminiscences détournées (citations réadaptées, transformées, comme Luciano Berio) ; sa notoriété commence à s'affirmer (notamment pour les compositions de ses 8 dernières années, superbes, écrites dans une urgence créative, car les compositions d'avant 1992, donc avant sa retraite religieuse méditative, sont bien moins souvent jouées, moins personnelles, moins caractérisées, souvent plus extérieures) ; sa production est dominée par le piano solo -22 Sonates- et la musique de chambre, avec seulement une symphonie, un concerto ; son œuvre la plus moderniste est la dernière jouée de son vivant (le sextuor avec piano "Ich ruf zu dir", 2000), mais toutes les autres, vraiment accessibles, ont un caractère mélodique affirmé (à majorité tonale avec dissonances, mais sans passéisme), une personnalité marquée (très expressive, à travers le filtre des multiples influences, et plutôt combattante) et une réelle séduction (qui emporte, bouleverse)… Pièces emblématiques (dans un catalogue encore non finalisé et partiellement publié d'environ 80 pièces terminées, ou bien de 361 si l'on compte tous les manuscrits) : Sonate n°20 "Le Rêve du Monde" (1993, pour piano solo, à la fois songe et cauchemar), "Les Chants de l'Âme" (1996, pour piano et soprano, tourné verts l'au-delà), Quintette "A Tale of the World" (1996, pour piano et quatuor à cordes, méandreux, protéiforme), Sonate pour 2 violoncelles "The Battle of Agincourt" [La Bataille d'Azincourt] (1997, fiévreuse, modale, sur un thème médiéval), Trio pour piano, violon et violoncelle (1998, puissant hommage à Chostakovitch, émotionnel et obsessionnel), Quatuor n°3 avec voix "Todesfuge" (1998, noir malgré la clarté du baryton et envoûtant, avec une fugue démoniaque), Quadruple Concerto "La Danse des morts" (1998, pour 4 solistes instrumentaux et orchestre, ballade jouant avec la mort), Sonate pour piano n°22 "Les Plaisirs de Chérence" (1998, la dernière, à la fois complexe et immédiate, tellurique), Concerto pour violoncelle "Durch Adams Fall" (1999, errante élégie, avec une infinie béatitude finale), Quatuor n°4 "Ulysses" (2000), "Ich ruf zu dir" (2000, sextuor avec piano). |
CRÉATION | TITRE | ANALYSE | TEMPS | VALEUR | NIVEAU |
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1998 | Trio (violon, violoncelle et piano) [48 ans] | Trio-Piano. Une œuvre belle et inspirée, sans modernité revendiquée et même de facture plutôt traditionnelle (quoique bâtie sur une seule cellule de 4 notes, en Allemand DSCH, initiales de l'hommage à Chostakovitch) : à la fois urgente, contrastée (v… … suite | … plus (portrait compositeur) | 26 | xxx | +++++ |
1997 | Sonate n°22 Les Plaisirs de Chérence (piano) [47 ans] | Piano. Une pièce, pesante et lancinante, puissamment émotionnelle, immédiate (avec le risque d'être simpliste), en 5 courts mouvements, (1) "Hallali de Gommecourt" (indication sur la première page: d'après les Lettres de Westerbork), (2) "Tombeau de … … suite | … plus (portrait compositeur) | 21 | xxx | +++ |
1997 | Sonate pour 2 violoncelles The Battle of Agincourt (2 violoncelles) [47 ans] | Violoncelle-Violoncelle [La Bataille d'Azincourt]. Une pièce à l'effectif rarissime, fiévreuse, modale, de méditation sur la guerre et sur la mort ; elle emprunte à un thème médiéval (la bataille datant de 1415, en Artois) qui apparaît dès le 1er mou… … suite | … plus (portrait compositeur) | 35 | xxxx | +++ |
1998 | Quadruple Concerto La Danse des Morts (violon, alto, violoncelle, piano, et petit orchestre) [48 ans] | Quadruple concerto (violon, alto, violoncelle, piano, et, orchestre à cordes, avec 2 hautbois, 2 cors). Une pièce fascinante, magnétique, avec un effectif instrumental inhabituel (plus rare encore que le triple concerto) qui s'ouvre sur une série d'i… … suite | … plus (portrait compositeur) | 22 | xxx | ++++ |
1999 | Concerto pour violoncelle Durch Adams Fall (violoncelle et orchestre) [49 ans] | Violoncelle concertant, avec petit orchestre (2 x flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes – piano, cordes, percussion). Une pièce intensément lyrique, toute en intériorité, intitulée «Durch Adams Fall» qui sont les premiers mots de L… … suite | … plus (portrait compositeur) | 32 | xxxx | +++ |
2000 | Quatuor à cordes n°4 Ulysses (2 violons, alto, violoncelle) [50 ans] | Quatuor-Cordes. Une longue pièce en 7 mouvements (aux climats contrastés et aux rythmes extrêmement variés, alternant exaltation et morbidité), chacun avec un titre, une quintescence (sa quasi-dernière pièce) du style du compositeur fait de variété e… … suite | … plus (portrait compositeur) | 48 | xxxx | +++ |
Né le 3 Janvier 1950 M.A.J.-Actus : 2024/01/22. | Mort le 13 Mai 2000 ; reprise de 3 pièces de chambre majeures au CRR de Saint-Maur, le 15 Mars 2024 ; soirée-hommage au Conservatoire de Paris (La Villette), le 14 Octobre 2021, avec 5 pièces jouées ; journée spéciale, au Conservatoire de Paris CRR (rue de Madrid), le 2 Octobre 2021 ; l'ensemble Olivier Greif de Groningen projette d'enregistrer un CD d'œuvres de jeunesse ; reprise de la sonate pour piano n°22 (sobrement) le 23 Mars 2017, à Orléans ; reprise du quatuor "Ulysse" le 28 Octobre 2013, à Paris (Radio France) ; reprise du Quatuor n°2, le 25 Septembre 2010, à Paris-Carnavalet ; sa mémoire est activement soutenue par une association de fans et sa famille (notamment son frère) qui ont créé un hommage Internet (nouvelle URL, peu actualisé sauf les concerts depuis 2008) et qui organise un festival annuel à La Prée (Indre), lors du pont de l'Ascension, et notamment avec de nombreuses pièces du compositeur en 2010, lors du 10ème anniversaire de sa disparition. Site Internet personnel (pas d'extraits musicaux): www.oliviergreif.com | * Reco(s)-Accès-facile (relativement à son catalogue)… Trio (1998, pour violon, violoncelle et piano) ; Extrait-Vidéo) * Conseil-découverte : Concerto pour violoncelle "Durch Adams Fall" (1999) | * Conseil-approfondissement : Quadruple Concerto "La Danse des morts" (1998) | |
Actualisation de la page (hors actualités) : 28-Septembre-2020
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