HUSH, HUSH ! à Paris_Philharmonie, nouvel épisode de la série Licht de Stockhausen, le 26 Octobre 2024 ; festival Présence 2025 (Février), focus Olga Neuwirth ; beaucoup de compositeurs abandonnent leur site Internet personnel, en 2023 et 2024, dommage ; centenaire en Janvier de Nono totalement occultè, heureusement, celui de Boulez en 2025 promet beaucoup, mais apparemment pas de création posthume.

Concerts… ajout bienvenu [@mail en bas], si musique > 80% après 1941, pays Francophone, même format de données, avec lien-concert, '*' si création et '0€' si gratuit, max. 180 caractères +++
2025-01-06 - Lu (20.00) | Paris_Philharmonie | Intercontemporain_ensemble | Boulez (Mémoriale, Messagesquisse, Sonatine), Bray (ST*) - …+++
2024-12-15 - Di (15.00) | Abesses_Théâtre | Multilatérale_ensemble | Posadas (Ianus), Sciarrino (Venere ), Combier (Cordelia des Nuées, Strands*) - …+++

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CHOEURS SEULS OU ACCOMPAGNÉS

 

COMPOCRÉATITREANALYSETPSVALNIVN
Cavanna
(Bernard)
1994Messe un Jour Ordinaire (voix, chœur et ensemble) [43 ans]Ensemble mixte (soprano, mezzo-soprano, baryton, chœur, une vingtaine d'instrumentistes, dont 3 accordéons). Une «fausse» messe et un brûlot anti-clérical, marqué à gauche (aussi un brin sulfureux, tragicomique, voire graveleux) ; la pièce s'articule principalement autour de 2 textes, le rituel (traditionnel) de la messe, chantée quotidiennement dans les églises de France et la parole dérisoire, tardive, de Laurence, jeune femme à la dérive, toxicomane ordinaire (aujourd'hui disparue), tirée d'un document filmé de Jean Michel Carré, «Galère de femmes» ; elle débute par une introduction orchestrale animée, désordonnée, tragique, avant l'arrivée du choeur pour le Kyrie, puis des solistes lors du Gloria, sardonique, avant le témoignage de Laurence (soprano) aux 2 tiers du temps, et se déroule selon le rituel religieux (sabordé) ; elle contraste d'une part une parole collective, véhémente, fracassante, péremptoire, sûre de ses valeurs, sûre de son ordre et de sa pérennité, et d'autre part, une parole individuelle, modeste, simple, minime, humaine et négligeable, mais si considérable par sa valeur et sa présence temporelles (temporaires) ; à noter un superbe solo de violon plaintif et douloureux vers la mi-temps ; une musique coup de poing dont on ressort sonné, ébranlé ; Extrait-Vidéo (à suivre) [création : 28 Septembre 1994, festival Musica, Strasbourg (France)].30xxx++.
Feldman
(Morton)
1972The Rothko Chapel (voix, chœur, et 3 instruments) [46 ans]Voix-Chambre (1 soprano solo, 1 contralto solo, petit chœur mixte avec 2 sopranos, 2 contraltos, 2 ténors, 2 basses, 1 percussion, 1 célesta, 1 alto). La pièce, avec une grande économie de moyens, retient une dimension mystique et poétique immédiate de par son association directe à la chapelle Rothko, de forme octogonale (située près de Houston, aux USA) dans laquelle figurent 14 toiles assez semblables (comme une procession immobile) du peintre Américain, abstrait-fusionnel, Mark Rothko (un peu comme l'Orangerie à Paris avec les Nymphéas de Claude Monet) ; cette chapelle, construite en 1971 par la Ménil Foundation, est un lieu d'environnement spirituel (plutôt que rituel), un espace oecuménique pour la contemplation où hommes et femmes, croyants ou non (et quelle qu soit la divinité reconnue), peuvent méditer en silence, dans la solitude ou dans la célébration commune ; la pièce est en 4 sections enchaînées, selon une continuité ininterrompue comme les toiles exposées, toutes les 4 sections étant dans les nuances pianos, toutes épurées, envoûtantes et dans les couleurs intermédiaires (camaïeu de couleurs), (1) assez longue ouverture déclamatoire, (2) intermède abstrait plus immobile pour chœur et cloches (célesta), (3) interlude motivique pour soprano, alto et timbales, (4) cauda lyrique pour alto avec accompagnement de vibraphone, ensuite rejoint par le chœur ; dans le détail, la pièce s'ouvre sur des accords de timbales sourdes (et l'auditeur ressent déjà une sorte d'enveloppe l'entourer), suivis par une mélodie simple à l'alto, relayée par les voix solistes ou en choeur, et ainsi de suite par alternance, avec ici ou là quelques incisions douces du vibraphone ; quand la percussion intervient c'est davantage pour marquer une très lente procession ou bien iriser les lignes continues, mais fragiles et instables, des voix et de l'instrument à cordes (selon un chromatisme graduel irrégulier) ; aucune pulsation n'est présente, le chant est plutôt monodique, recueilli, épuré et céleste (ou aérien), parfois avec 2 motifs ha-ho comme des appels ; la dernière mélodie-mélopée à l'alto (écrite par le compositeur à l'âge de 15 ans) est de connotation clairement hébraïque, contrastée en pointillés par le vibraphone, avant une apothéose douce des voix comme une ascèse jusqu'à la lévitation (infime suspension) ; au total, la pièce est une remise en question totale du temps (suspendu) et de l'espace (sans pesanteur), avec en plus selon la configuration, plus ou moins complexe, et la résonance de l'acoustique de la salle, plus ou moins forte, une perception sonore différente, soit réverbérée, soit diffuse, soit chirurgicale ; Extrait-Vidéo [création : 9 Avril 1972, The Rothko Chapel, Houston, Texas (USA)].28xxxxx+++N
Górecki
(Henryk)
1981Miserere (chœur) [48 ans]Voix (grand chœur mixte). La pièce d'obédience religieuse (catholique) est marquée par l'humilité omniprésente ; elle commence par une mélopée douce mais poignante qui avance lentement ; même si elle s'anime un peu vers la fin avec des quasi forte, l'écoute requiert attention car elle peut verser dans la monotonie ; l'écriture est savante, polyphonique, restant dans la douce piété, mais intégrant dissonances, rythmes contrastés, densités variées, avec subtilité ; Extrait-Vidéo. 35xx+++++N
Ligeti
(György)
1966Lux Aeterna (chœur à 16 voix mixtes a cappella) [43 ans]Chœur (petit). Une œuvre classique de la période micro-polyphonique, où les voix semblent dissoutes comme dans un nuage de sons, en écho aux polyphonies du 16ème siècle ; les 16 voix solos sont asynchrones, avec des entrées souples, et les changements de timbres sont à peine perceptibles, le tout dans un tempo soutenu et très calme, donnant une impression distanciée ; Extrait-Vidéo [création : 2 Novembre 1966, à Stuttgart (Allemagne)].9xxxx+++.
Stockhausen
(Karlheinz)
1968Stimmung (2 sopranos, mezzo-soprano, ténor, baryton, basse a cappella) [40 ans]Chœurs-Voix. Une œuvre à caractère religieux (mystique) tenant à une communauté fervente, recueillie, méditative et mystique, et innovante : les 6 voix chantent en soutenu un accord (l'accord majeur de si bémol) en émettant les harmoniques (une bande en arrière fond minimal permet le maintien de la justesse de cet accord) ; pas de texte mais des phonèmes ouverts et des noms magiques ; une pièce rituelle pour laquelle certains ont voulu voir les prémices du spectralisme (en oubliant Scelsi), en raison de la tenue de notes (sur les syllabes des mots) et de leur dérive par harmoniques ; un sentiment de paix émane de la pièce (magique et brillante), en écho à son origine maritime (la houle du Pacifique suite à un séjour familial dans l'Etat du Nouveau Mexique, aux USA) et au Flower Power de 1968 ; Extrait-Vidéo [création : 9 Décembre 1968, à Paris, Radio France].70xxx++++.
Ullmann
(Viktor)
1944Die Weise von Liebe und Tod (récitant et orchestre) [46 ans]Voix-Ensemble (13 musiciens, en finalisation ultérieure, ou piano solo accompagnant). Ce mélodrame orchestral, la dernière œuvre du compositeur avant sa déportation fatale à Auschwitz et intitulé en Français "Ballade d'amour et de Mort du cornette Christophe Rilke", est connu pour avoir été joué plusieurs fois à Theresienstadt ; seule la 1ère section (sur un total de 12 sections, divisées en 2 parties) a été orchestré par le compositeur lui-même, mais il a rédigé l'essentiel de l'orchestration dans le manuscrit qui subsiste, à peine déchiffrable en détail ; le poème dit (parlé, déclamé) de Rainer Maria Rilke (mais en raccourcissant sensiblement l'intrigue des phrases étant supprimées qui se réfèrent à l'épisode des pétales de rose) raconte les aventures d'un lointain parent du poète, le cornette Christoph Rilke, qui, en une nuit et un jour, à l'occasion d'une mission à la frontière de l'empire Austro-Hongrois et de l'empire ottoman, fait l'expérience de l'amour et de la mort, mais l'unité de la vie et de la mort éclate-la seconde n'étant qu'une métamorphose de la première- dans une langue (allemande) éminemment musicale ; le poème est d'une modernité visionnaire, ambigü à tous points de vues, y compris de genre (les hommes peuvent prendre des traits féminins, et les femmes des allures viriles) ; et le compositeur avec un parti pris itératif crée le rythme, génère le motif, et suscite l'émotion dramatique ; le choix des assonances et des allitérations apporte une dimension sonore supplémentaire venant se fondre dans celle de l'instrument à savoir (piano ou petit ensemble) : la pièce a été chorégraphiée par la compagnie de Anne Teresa De Keersmaeker ; Extrait-Vidéo [création : quelques jours après la finalisation le 12 Juillet 1944, à Terezin, camp de concentration dir artistique (République Tchèque)].27xxx++++N
Xenakis
(Iannis)
1968Nuits (voix solistes) [46 ans]Chœur. Une œuvre (pour 12 voix mixtes, a capella, dédiée à des détenus politiques) au fort contenu émotionnel sur des phonèmes Sumériens, Assyriens, Achéens et autres, avec des jappements, des piaillements ; une pièce plutôt linéaire, tendue à l'extrême et d'une saisissante poésie (représentée par les rêves exacerbés et les cauchemars désespérés des prisonniers) ; elle s'ouvre sur une alternance de déplorations aigües (femmes) et graves (hommes), avec de longues traînées (microtonales), pour prendre une dimension plus allante (et scandée) avec ostinatos superposant jappements dans les aigus et errances sinueuses plutôt dans l'extrême grave (avec une part de théâtralité) ; le lamento en quarts-de-ton des sopranos se heurte aux parties de basses, d'altos et de ténors en un combat qui évoque la souffrance humaine (ces nuits évoquent symboliquement l'obscurantisme de la dictature des Colonels Grecs et son impact sur la vie anéantie du peuple) ; toute la fin (jusqu'à un long frémissement tremblant dans l'extrême grave suivi d'une exclamation toussée) atteint un niveau élevé d'exaltation, de tension, avec les 4 types de voix ensemble en polyphonie (le spectralisme n'est pas loin) ; note : les aspects datés de la pièce (ironie, sarcasme) sont revisités dans les versions modernes qui privilégient la musique pure ; Extrait-Vidéo [création : 7 Avril 1968, au Festival de Royan (France)]... de la même veine, "Serment-Orkos" pour chœur mixte (1981), sur le serment d'Hippocrate, ascétique et "Knephas" pour grand chœur mixte à 6 voix (1990), tout en lamentation.12xxxx++.

 



Actualisation : 23-Août-2024


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