Concerts… ajout bienvenu [@mail en bas], si musique > 80% après 1941, pays Francophone, même format de données, avec lien-concert, '*' si création et '0€' si gratuit, max. 180 caractères +++
2024-10-12 - Sa (19.30) | Paris_LaScala | NinonHannecart | Filidei (Filastrocca), Aperghis (Dame seule, Pièce brève 4), Scelsi (Illustrazione 4), Cavanna (Etude 3), Perdigon (ST*) - …+++
2024-10-11 - Ve (20.00) | Paris_Philharmonie | Intercontemporain_ensemble | Iannotta (echo from afar, They left us, glass and stone, a stir among the stars) - …+++
2024-10-11 - Ve (19.30) | Paris_LaScala | Allexandre_The´veneau_Ould | Zavaro (Le Carnaval de Toumaï) - …+++
2024-10-07 - Lu (19.00) | Paris_CRR_rue_Madrid | CRR_orchestre | Jolivet (Concerto pour flûte et orchestre à cordes, Concertino pour trompette) - (0€)…+++
2024-10-06 - Di (16.30) | Metz_Arsenal | Latchoumia | Nancarrow (Tango), Riley (Simone's Lullaby), Crawford (Préludes 1-9, Piano Study in Mixed Accents) - …+++
2024-10-06 - Di (15.00) | Metz_Arsenal | Horvath | Riley (Chasing Satie*) - …+++
2024-10-06 - Di (11.00) | Metz_CentrePompidou | Dalibert_Ginsburgh_Horvath_Latchoumia | Eastman (Evil Nigger, Gay Guerilla, Crazy Nigger) - …+++
2024-10-05 - Sa (18.00) | Metz_Arsenal | Ginsburgh | Rzewski (Stop the war, De Profundis) - …+++
2024-10-01 - Ma (21.00) | Strasbourg_TNS | Ictus_ensemble_Disagree | Reiter (The Rise*, chorégraphie) - …+++
2024-09-28 - Sa (19.00) | Strasbourg_Palais_Fêtes | Körber_Pass_Stephens_Hübner | Stockhausen (Sirius) - …+++
2024-09-25 - Me (20.30) | Strasbourg_CMD | Resonanz_ensemble | Sarhan (Covaru*), Poppe (Wald), Bailie (Residue*) - …+++
2024-09-22 - Di (20.00) | Bagnolet_Théâtre_Échangeur | Multilatérale_ensemble | Castellon (ST*), Nemtsov (Verlassene), Gander (Soaring Souls), Mantovani (Concerto2), Dusapin (2 walkings) - …+++
2024-09-22 - Di (17.30) | Bagnolet_Théâtre_Échangeur | Cairn_ensemble | Biston (Fluctuations*), Malaussena (Exigüe*, Feuillages), Kourliandski (Mélodie*, Catalogue), Murail (Paludes) - …+++
2024-09-22 - Di (11.00) | Strasbourg_Ponnelle | vanRaat | Rzewski (The People United Will Never Be Defeated) - …+++
2024-09-21 - Sa (20.00) | Bagnolet_Théâtre_Échangeur | Sillages_ensemble | Alsina Tarrés (Des mots des murs*), Saunders (Underside of green), Jarrell (Assonance III), Naon (Eje) - …+++
2024-09-21 - Sa (18.00) | Bagnolet_Théâtre_Échangeur | Linea_ensemble | Besingrand (Les eaux font silence*), Abbasi (Faab IV), Toraman (Awake), Kurtag (Játékok) - …+++
2024-09-20 - Ve (21.30) | Bagnolet_Théâtre_Échangeur | 2E2M_ensemble | Soh ([p][k][t]), Maresz (Link), Feldman (Projection I), Quost (ST*), Jeon (Tricot*), Verunelli (Déshabillage) - …+++
2024-09-20 - Ve (20.00) | Bagnolet_Théâtre_Échangeur | CourtCircuit_ensemble | Lacôte (Rursum funde), Baba (Non canonic), Trybucki (Un Elan*) - …+++
2024-09-20 - Ve (20.00) | Strasbourg_Maillon | Asko_ensemble | Andriessen (De Staat, opéra), Bettison (On the slow weather of dreams) - …+++
Voici en toute modestie quelques regards liés à l'actualité, sans le recul de la Base de données, ni l'objectivité actualisée des Informations brutes… mais sans partialité.
Relevé d'Apprenti n°24 : 16 Février 2022... Tristan Murail, revisité par le Festival Présences et les émissions spécifiques de Radio France.
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C'est l'occasion qui fait le larron et le dernier (32ème) Festival Présences du 8 au 13 Février 2022 à Paris a permis d'écouter une vingtaine de pièces du compositeur de presque 75 ans, toujours fringant, auxquelles sont venues s'ajouter une dizaine de pièces radiodiffusées (sur un catalogue d'environ 90 œuvres à ce jour… alors pour faire différent et par jeu, copions donc le web-magazine proposé par Luc Lagier qui pose un regard ludique et décalé sur le cinéma, intitulé «Blow Up», une célèbre série vidéo (sans prétention) sur Arte-Cinéma (https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014095/blow-up/) avec pour thèmes des mots, des Acteurs-Réal clés du cinéma, construit selon toujours le même schéma des extraits de films typiques puis le traditionnel Top 5 (pour le lecteur opportuniste, la totalité de ces concerts et émissions sont disponibles en streaming sur FM, mais pendant 1 mois seulement). Tristan Murail est un des 4 compositeurs, avec Gérard Grisey, Michaël Levinas et Roger Tessier qui ont initié l'école ou l'esthétique spectrale au cours des années 1970 grâce aux progrès de l'informatique musicale et à des influences diverses (depuis Ligeti-Stockhausen jusqu'à Scelsi et les compositeurs microtonaux), en passant pas le rock tardif de l'époque et ses instruments électrifiés (le terme de «musique spectrale» a été inventé par le compositeur Hugues Dufourt dans un article de 1979 (lui n'ayant pas vraiment suivi ce mode composition innovant), mais Gérard Grisey s'est toujours peu identifié dans cette expression, lui préférant celle de «musique liminale»)… les premières années de son implantation (le bras armé des 4 jeunes loups-compositeurs étant le collectif de musiciens L'Itinéraire un ensemble créé en Janvier 1973 par le premier et les 2 derniers cités) ont donné lieu, surtout en France, à une véritable guerre médiatique entre les spectraux et les post-sériels (hors Boulez) qui alors tenaient la corde, puis les choses se sont tassées, Roger Tessier est allé voir ailleurs professionnellement (organisateur de festivals, direction de collection éditoriale) et Michaël Levinas est allé voir ailleurs esthétiquement (notamment vers le théâtre musical, la nouvelle résonance, puis les rythmes asynchrones) et enfin Gérard Grisey est mort prématurément (en 1998), tout en étant considéré de plus en plus comme un compositeur majeur de la seconde moitié du 20ème siècle, ce qui fait qu'aujourd'hui l'école spectrale n'est plus représentée que par Tristan Murail, qui, lui, a continué à composer dans ce style, tout en se voulant un continuateur de Claude Debussy et Olivier Messiaen. La musique dite spectrale fait la part belle aux sons (exploration, timbres) et surtout à leurs harmoniques (décomposition du son) en utilisant la microtonalité et l'électronique, elle marque un certain retour à la consonance, et au moins au début elle ne mise pas sur les rythmes (elle est statique) et comme Boulez l'a justement (et ironiquement) taguée elle ressemble, à ses débuts, à une musique de colonne de fumée! (mais Grisey va vite combiner spectres et rythmes) Si Grisey (sûrement) et Levinas (peut-être) avec leurs singularités peuvent passer au répertoire, l'évènement Parisien a permis de mettre un coup de projecteur sur Tristan Murail et sa musique subtile, poétique, continue et mesurée dans l'intime, souvent descriptive, lui ouvrant possiblement une destinée de duo de compositeurs spectraux avec Gérard Grisey, un peu comme Debussy-Ravel en d'autres temps. Voilà pour le préambule, maintenant listons les pièces de Tristan Murail jouées au Festival ou diffusées à partir d'anciens concerts (attention : aucune pièce avec voix, son catalogue avec voix -aucun opéra !- étant très limité et peu joué… ce n'est pas sa tasse de thé et ainsi lacomplémentarité est encore plus flagrante avec Grisey et Levinas): * "Altitude 8000" (1971, 12 mn), pour petit orchestre (diff., création)… une œuvre des débuts, assez continue, pariant sur les timbres et les sons métalliques (mais sans spectres), influencée par Ligeti et Stockhausen * "Gondwana" (1980, 16 mn), pour grand orchestre avec bois par 3 (diff., création Française, with me too)… un premier opus marquant, assez métallique (toute une époque) avec des cloches (emblématiques) se muant en lentes vagues, avec des processus continus en perpétuelles métamorphoses (et quelques rares accidents) * "Désintégrations" (1983, 22 mn), pour ensemble et sons de synthèse (diff., création à l'IRCAM, with me too)… l'emblème structural du spectral avec les balbutiements des sons de synthèse initiés par Jean-Claude Risset à l'IRCAM (cf. plus loin, le concert à l'électronique revisitée) * "La Dérive des Continents" (1974, 18 mn), pour alto solo et 12 cordes (diff., création au festival de Royan, with me too)… un magma lent et continu, et déjà une musique qui décrit un phénomène de transformation (extrêmement lent!) * "Vues aériennes" (1988, 12 mn), pour cor, violon, violoncelle et piano (diff.)… musique descriptive symboliste éparpillée, chaotique (inattendue pour le compositeur), mais toujours continue, avec 4 distorsions d'objets musicaux * "Le Partage des Eaux" (1997, 22 mn), pour grand orchestre (diff.)… musique descriptive (tuilée) et maritime sur les vagues, le ressac et des mouvements-flux contraires (cf. plus loin, le concert à l'interprétation rétro et objectivée) * "Stalag VIIIA" (2018, 9 mn), pour clarinette, violon, violoncelle et piano (conc., 5 Février, CNSMDP)… une musique glaciale et glaçante en préquel au Quatuor "Pour la Fin du Temps" d'Olivier Messiaen (avec le même effectif) * "La Barque mystique" (1993, 12 mn), pour flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle (conc., 5 Février, CNSMDP)… une musique descriptive symboliste et voluptueuse * "Near Death Experience", pour petit ensemble (conc., 8 Février, création Française, Maison de la Radio)… avec une vidéo d'Hervé Bailly-Basin, pas déterminante * "Liber Fulguralis", pour petit ensemble (conc., 8 Février, création Française, Maison de la Radio)… avec une vidéo d'Hervé Bailly-Basin, pas déterminante * "L'Esprit des Dunes" (1994, 15 mn), pour 11 instruments (conc., 9 Février, Maison de la Radio)… une musique descriptive granulaire avec de brefs extraits récurrents provenant de musiques Mongoles et Tibétaines, sublimée par l'EIC * "Désintégrations" (1983, 22 mn) pour ensemble et électronique (conc., 9 Février, Maison de la Radio)… un plaidoyer spectral revivifié par la nouvelle électronique et le porte-drapeau théorique du spectralisme du compositeur, sublimés par l'EIC (une profusion de spectres de tous types !) * "Un Sogno" (2014, 18 mn), pour ensemble et électronique (conc., 10 Février, Maison de la Radio)… une partition majeure onirique (comme le titre qui signifie un rêve), au déploiement progressif qui confine à l'immersion auditive et introspective, pour finir apaisée * "Portulan" (1998-2022, 70 mn), pour octuor variable (conc., 11 Février, Maison de la Radio)… l'un des sommets de la musique de chambre Française, une série de cartes de voyages oniriques, joué par l'Itinéraire, un ensemble exceptionnel * "Impression, Soleil levant", "Cailloux dans l'Eau", "Mémoriales", "Résurgences", "Le Misanthrope" (2018-2022, 36 mn), pour piano solo (conc., 12 Février, Maison de la Radio), des courtes pièces colorées et symbolistes… en alternance avec des "Images" ou "Préludes" de Debussy (un hommage, aussi) * "Vampyr!" (1984, 9 mn), pour guitare électrique solo, et "Les Nuages de Magellan" (1973, 13 mn), pour guitare électrique, percussion et 2 Ondes Martenot (conc., 12 Février, Maison de la Radio)… une musique qui déménage jouée avec sagesse, compulsion et exploration du son, en alternance avec "Trash TV Transe" de Romitelli * "Le Partage des Eaux" (1997, 22 mn), pour grand orchestre (conc., 13 Février, Maison de la Radio)… musique descriptive évocatrice qui ne craint, dans cette interprétation rétro, que l'ombre portée par "La Mer" de Debussy * "C'est un Jardin secret" (1978-1994, 5 mn), et, "Attracteurs étranges" (1992, 5 mn), pour violoncelle solo (conc., 13 Février, Maison de la Radio)… en alternance avec le beau "Curve with Plateaux", de Jonathan Harvey * "Ethers" (1978, 21 mn), pour 6 instruments et électronique (conc., 13 Février, Maison de la Radio)… une musique de l'impalpable avec un seul débordement pré-final, modèle du grouillement maîtrisé, précédés des 2 manifestes initiaux de l'école spectrale, "Appels" de Levinas (1974), avec ses interpellations irruptives scandées au cor, et "Périodes" de Grisey (1974) avec ses spectres fabuleux au duo séquentiel trombone-contrebasse, son clin d'œil malicieux alto-violon, et ses embrassements statiques et enlacés de groupes de pupitres * "L'œil du Cyclone - Fantaisie-impromptu" (2022) pour piano et grand orchestre (conc., 13 Février, Maison de la Radio)… alternant et mélangeant un piano non antagoniste, quasi-eclusivement dans les aigus, et un orchestre opulent, plutôt dans les graves De ce qui précède, en concert, subjectivement que du bon, et notamment "Portulan", "Désintégrations", "Ethers", "Stalag VIIIA", "L'Esprit des Dunes", "La Barque mystique", sauf "Near Death Experience" et surtout le concerto pour piano "L'œil du Cyclone" (personnellement me semble-t'il, assez vides d'inspiration -ou d'interprétation ?), malgré l'affiche de F.F. Guy et la position en fin de concert de clôture… après "Le Désenchantement du Monde" (2012), également en-deçà, Tristan Murail n'apparaît pas en chance avec le piano concertant. On pourrait ajouter des pièces marquantes, qui n'ont pas été retenues par Présences, soit emblématiques de sa 1ère période ("Sables", pour orchestre, statique et continue, "Mémoire-Erosion", pour cor et 9 instruments, énigmatique et obsessionnelle), soit de la maturité des années 1990 ("Serendib", pour grand ensemble, "Bois flotté", pour quintette), soit abouties et luxuriantes, comme à son beau retour des USA, dans les années 2000, et sélectionnées ici dans la base de données ("Winter Fragments", sextuor avec électronique, "Terre d'Ombre", pour orchestre et électronique live, "Le Lac" pour grand ensemble, et "Pour Adoucir le Cours du Temps" pour ensemble et électronique [au total, pour mes oreilles, il ne manque que "De Pays et d'Hommes étranges", concerto pour violoncelle et orchestre de chambre, créé en 2019]. En dehors du compositeur Tristanesque (désolé, je n'ai pas résisté !), on peut mentionner de belles découvertes avec "Léviathan" de Yuki Nakahashi (création), "Autant de Libertés" de Joshua Fineberg (création), "Hao" de Jialin Liu (création), "Quodlibet" de Roque Rivas (création) et 2 pièces d'un jeune Français prometteur, Samir Amarouch, né en 1991, "Analogies" (2017, pour petit ensemble) et "Ensauvagement" (création, pour grand orchestre)… et un prix spécial du jury (perso, mais comme au Cannes cinématique)) à l'ensemble l'Itinéraire, totem du spectralisme initial et de ses nombreux affiliés (cf. photo de fin de concert, ci-dessous), sans oublier la grande prestation du concert des membres de l'EIC (Intercontemporain), sachant que Covid-oblige, les dirigeants pour le Philar ou le National étaient des remplaçants. Et comme dans «Blow Up», voici donc, aujourd'hui, mon Top Five, subjectif ! n°5, "Gondwana" (1980), pour orchestre de 78 musiciens, daté (en attente d'une nouvelle inter prétation) mais emblématique n°4, "Vampyr !" (1984), pour guitare électrique solo, ahurissant, défiant le rock-métal et post… (nu, hard, tecktonik, punk) n°3, "Désintégrations" (1983), pour ensemble et électronique, non-desriptif, vertigineux, mais plutôt difficile d'accès et porte drapeau du spectral avec électronique n°2, "Portulan" (1998-2022), pour octuor, le divin joyau de la musique de chambre symboliste en 9 épisodes maritimes (un jour, peut-être 12 !) [en streaming seulement pendant 1 mois à : ICI] et… l'évidence de l'évidence n°1, "Treize Couleurs du Soleil couchant" (1979), pour quintette divers (flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle), et électronique live (aujourd'hui, mais à l'époque sur bande, création with me too), l'incontournable évanescent et rythmique ! [Extrait-Vidéo] Jean Huber, 14-16 Février 2022 Photo: ©Jean Huber, avec de gauche à droite, Tristan Murail, Michaël Levinas, Roque Rivas, Léo Margue (un des chefs du collectif de l'Itinéraire, transféré juste après à 2E2M), Talia Amar, et Roger Tessier, à la fin du concert, 13 Février |
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